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3ème semaine de Pâques

3ème semaine de Pâques

Paroles et méditations du 9 mai 2011 : « L'œuvre de Dieu c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé »






1ère Lecture

Suite au témoignage des Douze, voici maintenant celui d'Etienne, qui va le conduire au martyre, avant que nous soit donné celui de Philippe,
également l'un des 7 responsables de la communauté chrétienne Juive de langue grecque établie à Jérusalem.

Nous constatons ainsi que, déjà, de tous côtés, de différentes façons, Jésus commence d'être proclamé, dans toutes les langues et cultuures, Seigneur Ressuscité et Sauveur du Monde dans l'accomplissement de tout le dessein de Dieu.

Nous voyons donc la mission s'élargir, mais elle aura encore un nouveau seuil à franchir, définitif celui-là, avec l'annonce de Jésus, non plus
seulement à des Juifs de langues et cultures différentes, mais à des païens qui vont bientôt, eux aussi, se convertir à Jésus et entrer dans son Eglise.

La consigne de Jésus Ressuscité aux Onze, ainsi qu'à d'autres disciples, et que rapportent les derniers versets des Evangiles de Luc, Marc et Matthieu), va donc s'appliquer de plus en plus largement :
Mc 16:15- Et il leur dit : " Allez dans le monde entier, proclamez l'Évangile à toute la création.

Seigneur Jésus,
tout au long de l'histoire de tes communautés de disciples,
que tu accompagnes de ta présence en ton Esprit Saint depuis plus de 2000 ans,
ceux qui te suivent et croient en toi ont dû redire et retraduire ton message
dans des langues et cultures différentes, courant de nouveau,
à chaque étape, le risque de l'incompréhension, de l'hostilité et de la persécution :
renouvelle en moi la force d'annoncer ta Parole ainsi que de témoigner
de ton engagement qui nous sauve, à temps et à contretemps,
et donne-moi toujours ta Lumière, afin que je puisse aider tous ceux et toutes celles
que je trouve sur mon chemin au fil de mes jours,
à te découvrir, et te rencontrer en Vérité. AMEN.


Evangile

Remarquons l'empressement de cette foule à retrouver Jésus, qui a disparu mystérieusement de l'endroit de la multiplication des pains, et qu'ils
rejoignent de l'autre côté du Lac, en se demandant comment il est parvenu en ce lieu.Jésus interprète leur démarche comme très "matériellement" intéressée : ces gens ont mangé du pain, et en ont été rassasiés, sans avoir perçu, ni compris, que ce don du pain, avec une
pareille abondance, n'était qu'un "signe" de sa capacité de leur donner une vie "toute autre" par le pain de sa Parole et de son engagement
jusqu'à se livrer entièrement, en sa personne, sa "chair" et son "sang".

Jésus les invite donc à croire en lui : telle est "l'oeuvre" de Dieu, à laquelle ils doivent "travailler" et concourir, en accueillant, dans
leur existence, la "nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle", que leur offre Jésus.

Notre foi en Jésus est-elle bien une "oeuvre" engageant toute notre existence, non pas tant notre "oeuvre", réalisée à notre initiative, que notre accueil en nous, avec la plus grande disponibilité possible, de "l'oeuvre que Dieu accomplit" par le ministère, la Parole et l'engagement total de Jésus en son "Heure" de passion-mort-résurection-don de l'Esprit ?

Est-ce que notre rencontre de Jésus ressuscité, en notre prière consciente de sa présence en notre vie, et notre empressement à le rencontrer, vont jusqu'à notre remise de nous-mêmes entre ses mains, pour nous laisser faire et conduire par lui dans toutes nos démarches et attitudes ?


Seigneur Jésus,
à travers ton existence humaine, par tes gestes et tes paroles d'homme,
ainsi que par les "signes" que tu nous proposes,
tu nous invites à recevoir le don du salut de Dieu,
qui est vette Vie nouvelle et éternelle qui nous transforme radicalement,
en nous plaçant dès maintenant sous le Règne de Dieu :
aide-moi à mieux percevoir cette "oeuvre" de Dieu qui se réalise en moi
dès que je l'accueille par la foi,
en te reconnaissant comme "Celui qui vient de Dieu" pour nous conduire à Dieu,
et nous donner d'avoir part à sa propre vie. AMEN.


http://home.nordnet.fr/~lhamain

Paroles et méditations du 10 mai 2011 : « Moi, je suis le pain de la vie »

«C'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel»

Aujourd'hui dans les paroles de Jésus, nous pouvons constater la différence et la complémentarité entre l'Ancien et le Nouveau Testament: l'Ancien est la figure du Nouveau et dans le Nouveau les promesses faites par Dieu aux patriarches dans l'Ancien parviennent à leur plénitude. Ainsi, la manne que les israélites mangèrent dans le désert n'était pas l'authentique pain du ciel, mais la figure du vrai pain que Dieu, notre Père, nous a donné en la personne de Jésus-Christ, qu'Il a envoyé comme Sauveur du monde. Moïse demanda à Dieu, en faveur des israélites, une nourriture matérielle; Jésus-Christ, en revanche, s'offre lui-même comme aliment divin qui donne la vie.

«Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire? Quelle œuvre vas-tu faire?» (Jn 6,30), exigent les juifs, incrédules et impertinents. Le signe de la multiplication des pains et des poissons opéré par Jésus le jour précédent leur a-t-il paru de peu? Pourquoi hier voulaient-ils proclamer Jésus roi et aujourd'hui ne le croient-ils plus? Que le cœur humain est inconstant!

Saint Bernard de Clairvaux dit: «Les impies tournent autour de Lui, car bien sûr ils veulent satisfaire leur désir, et sottement ils méprisent le moyen de parvenir à leur fin». C'est ce qui arrivait aux juifs: imbus d'une vision matérialiste, ils prétendaient que quelqu'un les nourrisse et
résolve leurs problèmes, mais ils ne voulaient pas croire; c’était tout ce qui les intéressait de Jésus. N'est-ce pas la perspective de celui qui désire une religion commode, faite sur mesure et qui n'engage à rien?

«Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours» (Jn 6,34):
que ces paroles, prononcées par les juifs de leur point de vue matérialiste, je les prononce avec la sincérité que me donne la foi; qu'elles expriment vraiment le désir de me nourrir de Jésus-Christ et de vivre uni à Lui pour toujours.


Commentaire: Abbé Joaquim MESEGUER García

Paroles et méditations du 11 mai 2011 : « La volonté de mon Père, c'est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle »

«La volonté de mon Père, c'est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle»


Aujourd'hui Jésus se présente en tant que pain de la vie. A première vue, la définition qu'il donne de lui-même provoque curiosité et perplexité; mais lorsque nous y pensons bien, nous nous rendons compte qu'en ces paroles se manifeste le sens de sa mission: sauver l'homme et lui donner vie. «Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde aucun de ceux qu'il m'a donnés, mais que je les ressuscite tous au dernier jour» (Jn 6,39). Pour cette raison et pour perpétuer son action rédemptrice et sa présence parmi nous, Jésus-Christ s'est fait pour nous aliment de la vie.

Dieu rend possible que nous croyons en Jésus-Christ et que nous nous approchions à Lui: «Tous ceux que le Père me donne viendront à moi; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Car je ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de celui qui m'a envoyé» (Jn 6,37-38). Approchons-nous, donc, avec foi, a Celui qui a voulu être notre nourriture, nous lumière et notre vie, étant donné que “la foi est le principe de la vie authentique”, comme affirme Saint Ignace d'Antioche.

Jésus-Christ nous invite à le suivre, à nous alimenter de Lui, car c'est ce que signifie croire en Lui. À la fois, Il nous enseigne à réaliser la volonté du Père, tel qu'Il la réalise. En enseignant aux disciples la prière des enfants de Dieu, le Notre Père, il fit suivre les deux pétitions suivantes: «Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour». Ce pain ne fait pas seulement référence à l'aliment matériel, sino à Lui-même, aliment de la vie éternel, avec qui nous devons demeurer unis jour après jour, avec la cohésion profonde du Saint-Esprit.


Commentaire: Abbé Joaquim MESEGUER García


Seigneur Jésus,
toutes les réalités humaines de notre existence, dont tu te sers pour nous dire qui tu es,
sont autant d'invitations à dépasser le sens courant que portent ces mots
dans notre humanité, pour recevoir de toi le don de Dieu, qui est au-delà de tout :
apprends-moi à faire ce passage du "pain", de "l'eau", de la "vie", dont tu parles,
à la dimension "d'au-delà", et de totale altérité, de ce que tu nous proposes de la part du Père,
et qui est de vivre, dès maintenant, pour Dieu, et de la vie même de Dieu. AMEN.

Paroles et méditations du 12 mai 2011 :«Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » »





Personne ne peut venir à moi, si le Père ne l’attire vers moi.
Une des contributions les plus importantes du deuxième Concile du Vatican à l’Eglise est une conscience plus vive de l’appel universel à la sainteté. Nous sommes tous appelés à devenir des saints ! Jésus nous rappelle que nous ne sommes pas appelés à la sainteté parce que nous
sommes grands par nous mêmes, en raison de nos qualités personnelles ou en raison de notre intelligence extraordinaire. Tout ce que nous avons, nous l’avons reçu de Dieu. Personne ne peut même penser à la sainteté indépendamment de Dieu puisque Dieu lui-même est la source de toute sainteté. Nous participons à sa sainteté. Nous sommes faits à son image.Soyons humbles et reconnaissons qu’indépendamment de Dieu nous ne pouvons rien faire. " Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire vers moi. "
Personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu.
Par la foi, ce don merveilleux qui vient de Dieu, Jésus nous conduit au cœur du plus grand mystère : la vie divine de Dieu en trois personnes. Au dernier repas, Jésus dit à Philippe : « Celui qui m’a vu a vu le Père »Le visage de Jésus révèle le mystère invisible du Père. Dieu est amour
(1 Jean 4, 16). Voilà l’immense don que Dieu nous fait : il nous invite à partager ce mystère d’amour éternel et mutuel du Père et du Fils dans l’Esprit Saint.
Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.
Jésus promet d’être avec nous sur notre chemin vers la sainteté. Comment cela se produira-t-il aujourd’hui ? Si nous avons la grâce d’assister à la messe, nous recevrons le pain de la vie et nous participons directement à la promesse de Jésus. Si nous ne le pouvons pas, nous avons toujours l’exemple de Jésus dans l’Eucharistie. Il nous enseigne par son humilité. Quelle grande humilité que de s’offrir comme nourriture pour nos âmes sous la forme de pain et de vin ! Il nous enseigne par sa générosité. " Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. " En cherchant bien, nous trouverons beaucoup d’occasions d’imiter le Christ dans nos vies de tous les jours en « donnant notre vie pour nos amis ». Demandons-nous : qu’est-ce que Dieu me demande aujourd’hui ?

Seigneur, je crois que tu m’appelles à la sainteté. Le monde a bien des problèmes ; la multitude a soif de ta présence. Je sais que sans toi je ne peux rien faire, mais qu’avec toi tout est possible. Que ton exemple, particulièrement ton exemple dans le sacrement de l’Eucharistie, m’inspire et me donne la force pour te suivre aujourd’hui.


http://viechretienne.catholique.org

Paroles et méditations du 13 mai 2011 :Ma chair est la vraie nourriture »




Sur le chemin de Damas, Paul fait une expérience spirituelle radicale qui lui permet de repartir d’un autre pied, dans une nouvelle voie (lire
les Actes des Apôtres 9,1-9).
* "Soudain une lumière venue du ciel", "une voix qui lui disait"
Sa rencontre avec Jésus passe par des signes : lumière éclatante, voix... Signes de Dieu qui se révèle aux hommes. Signes que l’on les
retrouve dans la Bible au moment de l’Exode, du Baptême, de la Transfiguration de Jésus, à la Pentecôte.

* "Saul, Saul"
Appelé par son nom, (comme Moïse, Jérémie, Samuel, Marie-Madeleine), identifié en tant qu’individu, il est reconnu comme une personne.

* "Pourquoi me persécutes-tu ?"
Paul est rejoint au cœur de ses actes.

* "Qui es-tu ?"
La conversion, ce n’est pas seulement une révélation assénée à Paul ; c’est une relation qui commence, et c’est dans ce dialogue que le Christ
se révèle à lui.

* "Relève-toi"
Paul est invité à se redresser. Il ne reste pas à terre, écrasé par le poids de sa culpabilité face à ses erreurs passées. Il a senti quelque
chose de l’ordre du pardon qui le remet debout, debout dans sa vie.

* "Va"
Jésus offre à Paul une alliance et Il fait confiance à ses talents. A Paul, il est demandé la même confiance à on te dira ce que tu dois
faire.

* "Il ne voyait rien"
C’est bien en lui qu’est la réponse et non à l’extérieur. Mais il peut compter sur le soutien de son entourage qui le conduit par la main.

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Le récit de la conversion de Saint-Paul conduit chacun de nous à s’interroger sur l’origine de sa relation personnelle à Dieu.




«Amen, amen, je vous le dis: si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous»


Aujourd'hui Jésus affirme trois vérités incontournables: nous devons manger et boire le corps et le sang du Fils de Dieu, si nous ne prenons pas l'Eucharistie nous ne pouvons pas avoir la Vie, nous sommes déjà dans la vie éternelle et cette vie est l'unique condition pour la résurrection (cf. Jn 6,53-58). Rien n'est plus clair dans l'Evangile que ces trois affirmations.

Souvent nous, les catholiques, nous ne sommes pas à la hauteur des conditions requises pour recevoir l'Eucharistie: parfois nous prétendons“vivre” sans pour autant satisfaire les conditions de vie demandées par Jésus, et pourtant comme l'a écrit Jean Paul II: «L'Eucharistie est un don si grand qu'il n'accepte pas d'ambiguïtés ou réductions?».

“Manger pour vivre” : manger le corps du Fils de l'Homme afin de “vivre”comme le Fils de l'Homme. Ici manger signifie prendre l'Eucharistie. C'est “manger”. Et le terme “manger” est utilisé afin que le besoin d'une ressemblance et d'une identification avec Jésus soit évident: nous devons communier afin de conserver cette union intacte, c'est à dire: afin de penser, parler et aimer comme Lui. Nous, les Chrétiens, avions vraiment besoin de l'encyclique de Jean Paul II L'église vit dans l'Eucharistie. C'est une encyclique remplie de passion: elle est comme un “feu” car l'Eucharistie est brûlante.

«J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir!» (Lc 22,15) leur dit Jésus le soir du Jeudi Saint. Nous devons retrouver la ferveur eucharistique. Aucune autre religion n'a une telle initiative. C'est Dieu Lui-même qui vient directement dans le cœur de l'homme afin d'établir avec lui une mystérieuse et extraordinaire relation d'amour. Et à partir de cette union s'établit l'Eglise et ainsi nous prenons part à l'activité apostolique et ecclésiastique de l'Eucharistie.

Nous sommes à l'intérieur même du mystère, comme Thomas, qui touche les plaies de Jésus crucifié. En tant que chrétiens, nous devons réévaluer notre dévouement au mystère eucharistique tel que le Christ nous le révèle et comme l'Eglise nous le propose. Et nous devons retrouver cette tendresse envers l'Eucharistie et le respect d'antan: des génuflexions bien posées, plus de communions spirituelles,… Et à partir de l'Eucharistie notre prochain nous semblera plus saint tel qu'il est ainsi nous pourrons nous mettre à son service avec un dévouement tout nouveau.

Commentaire: Abbé Àngel CALDAS i Bosch



diverses sources

Paroles et méditations du 14 mai 2011 : « Demeurez dans mon amour..., pour que ma joie soit en vous, que vous soyez comblés de joie »



Un apôtre de Jésus-Christ, Saint Matthias, vient compléter par sa présence le chœur des Bienheureux que l’Église nous invite à honorer en cette saison liturgique. Mathias s’attacha de bonne heure à la suite du
Sauveur, et fut témoin de toutes ses œuvres jusqu’à l’Ascension. Il était du nombre des Disciples ; mais le Christ ne l’avait point établi au rang de ses Apôtres. Cependant il était appelé à cette gloire ; car
c’était lui que David avait en vue, lorsqu’il prophétisa qu’un autre recevrait l’Épiscopat laissé vacant par Judas .Le nouvel Apôtre eut part à toutes les tribulations de ses frères dans Jérusalem ; et, quand le moment de la dispersion des envoyés du Christ fut arrivé, il se dirigea vers les provinces qui lui avaient été données à évangéliser. D’anciennes traditions portent que la Cappadoce et les côtes de la mer Caspienne luiéchurent en partage.


Accordez-nous, s’il vous plaît, Dieu tout-puissant, que le bienheureux
Mathias, votre Apôtre, intervenant en notre faveur, nous recevions au
moyen des saints mystères que nous avons reçus le pardon et la paix
.

Bienheureux Mathias, Éden spirituel, tu as coulé de la fontaine divine, comme un fleuve inondant ; tu as arrosé la terre de tes mystiques ruisseaux, et tu l’as rendue féconde : prie donc le Seigneur d’accorder la paix à nos âmes et sa grande miséricorde.

Apôtre Mathias, tu as complété le divin collège après la chute de Judas ; la splendeur céleste de tes sages discours a dissipé les ténèbres de l’idolâtrie, par la vertu de l’Esprit-Saint ; prie maintenant le Seigneur d’accorder la paix à nos âmes et sa grande miséricorde.

Celui qui est la vraie Vigne t’a soigné comme une branche féconde destinée à porter la grappe qui verse le vin du salut. Ceux que retenaient les liens de l’ignorance ont bu de ce vin, et ont rejeté l’ivresse de l’erreur.

Devenu le char du Verbe de Dieu, ô glorieux Mathias, tu as brisé à jamais les roues de l’erreur, les chars de l’iniquité ; par une vertu divine, tu as détruit de fond en comble les idolâtres, les colonnes et les temples ; mais tu as élevé à la Trinité des temples qui font entendre ce cri : Peuples, célébrez le Christ à jamais !

Vénérable Mathias ! Tu as paru comme un ciel spirituel qui raconte la gloire ineffable du Fils de Dieu. Célébrons avec joie d’une voix unanime cet Apôtre, éclair de l’Esprit-Saint, pêcheur des âmes égarées, reflet de la divine clarté, docteur des mystères.

Bienheureux Apôtre, le Sauveur t’a appelé son ami, parce que tu as obéi à ses préceptes ; tu es l’héritier de son royaume ; tu seras assis avec lui sur un trône au jour terrible du jugement futur, ô très sage Mathias, toi qui complètes le collège duodénaire des Apôtres.

Muni de la Croix comme d’une voile, ô bienheureux, tu as traversé la mer agitée de la vie, et tu es arrivé au port tranquille ; maintenant, joyeux et mêlé au chœur des Apôtres, daigne te présenter au Juge sublime, et implorer pour nous du Seigneur la miséricorde.

Ta langue a paru comme une lampe éclatante de reflets d’or, où brûle la flamme du Saint-Esprit ; elle a consumé les dogmes étrangers, et elle a éteint le feu profane, ô sage Mathias, toi qui as lancé ta lumière sur ceux qui étaient assis dans les ténèbres de l’ignorance.

«Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie»


Aujourd'hui l'Église nous rappelle le jour où les Apôtres choisirent ce disciple de Jésus qui devait remplacer Judas Iscariote. Comme Saint Jean Chrysostome nous le dit avec justesse dans l'une de ses homélies, lorsqu'il s'agit de choisir des personnes qui doivent assumer une
certaine responsabilité il se peut que nous devions faire face a des rivalités ou à des discussions. C'est la raison pour laquelle Saint Pierre «se désintéressant de possibles jalousies», abandonne l'affaire au sort et à l'inspiration divine. Et ce Père de l'Église ajoute: «Car les décisions importantes engendrent trop souvent les rancoeurs».

Dans l'Évangile de ce jour, le Seigneur parle aux Apôtres de la joie qui doit être la leur: «que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés
de joie» (Jn 15,11). En effet, le chrétien, comme Mathias, vivra heureux et avec une joie sereine s'il assume les différents événements de la vie à partir de la grâce de la filiation divine. Autrement, il finira par se laisser emporter par les fausses rancoeurs, d'absurdes jalousies ou toute autre sorte de préjugés. La joie et la paix sont toujours les fruits de l'exubérance du dévouement apostolique et de notre lutte pour parvenir à la sainteté. Elles sont le résultât logique et surnaturel de l'amour de Dieu et de l’esprit de service au prochain.

Romano Guardini écrivait: «La source de la joie est une source qui jaillit au plus profond de nous-mêmes. (...). C'est là où demeure Dieu.
Alors la joie se déploie en nous rendant lumineux. Et tout ce qui est beau est perçu dans toute sa splendeur».

Quand nous ne sommes pas heureux nous devons prier comme le faisait Saint Thomas More:
«Seigneur,donne-moi le sens de l'humour pour que je tire quelque bonheur de la vie et que j'en fasse part aux autres». N'oublions pas non plus ce que Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus disait aussi: «Dieu, écartez moi des saints au visage triste, car un saint triste est un triste saint».


Commentaire: Abbé Josep VALL i Mundó

d'aprés différentes sources

 


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