12-19 avril

 

 

Parole et méditations du 12 Avril:« Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme.. »

MESSAGE de la 1ère Lecture

Une fois de plus, le peuple traduit la fatigue et la lassitude qu'il ressent à force de marcher dans le désert, en n'ayant que la "manne"pour se nourrir, en récriminations contre Dieu et Moïse. Le peuple regrette de s'être laissé embarquer dans la sortie d'Egypte et tout ce qui s'y est rattaché.

Quand Dieu réagit et punit le peuple par une invasion de serpents brûlants, le peuple reconnaît son péché et demande à Moïse d'intercéder pour lui.

Ce que fait Moïse, auquel le Seigneur répond positivement, en lui demandant alors d'ériger un serpent de bronze dans le camp, et que les gens devront regarder (comme un signe qui leur rappelle à la fois leur péché et la miséricorde de Dieu),
s'ils veulent être guéris.

Il est important de remarquer que dans notre passage du livre des Nombres,il n'est absolument pas question de rendre un culte à ce serpent de bronze élevé au milieu du camp par Moïse, sur l'ordre du Seigneur. Il n'est qu'un rappel ou un signe du péché des Israélites et de leur révolte contre Dieu, ainsi que du pardon que Dieu leur accorde, en réponse à l'imploration de Moïse.

La plainte des Israélites sur les difficultés de leur vie au désert correspond à une situation très réelle. De même, l'aveu de leur péché paraît très sincère : ils reconnaissent s'en être pris à Dieu. D'où la réponse positive de Dieu qui les guérit de l'épreuve des serpents à la morsure brûlante.

nous aujourd'hui
Peut-être nous laissons-nous aussi prendre par la lassitude dans notre marche avec Dieu sur les chemins de notre monde, et sommes-nous tentés de douter de Dieu et de l'efficacité de sa présence en nous et à côté de nous, par le Christ et dans l'Esprit. En ce cas, nous sommes renvoyés à notre foi au Christ crucifié et ressuscité, que nous sommes invités à contempler, lui qui, "fait péché" pour nous , a connu la souffrance et la mort, ainsi que l'abandon apparent de Dieu, dont il n'a cependant jamais douté de la présence à ses côtés

Seigneur Jésus,
toi qui as connu l'angoisse, la souffrance, la torture,
et la soif, dans ta passion et ta mort sur une croix,
et qui as tout vécu et supporté, dans l'obéissance
jusqu'au bout à ta mission d'achèvement du plan de Dieu,
pour réaliser notre libération dans une création nouvelle :
aide-moi à ne jamais céder à mes lassitudes,
que tu as partagées, en doutant de ta présence en nos coeurs
par la foi, présence vivante qui me permet de reprendre
ton "OUI" au Père pour le faire mien en toutes circonstances,
et apprends-moi à contempler davantage
le mystère de ton "Heure" de passage au Père,
quand tu étais "élevé" sur ta croix. AMEN.
MESSAGE de l'Evangile

Jésus approche de la fin de sa mission : il s'en rend compte, il le sait et il en parle. Mais c'est pour souligner l'urgence qu'il y a de croire en lui maintenant, car ensuite il sera trop tard. Et croire en lui, c'est reconnaître que, non seulement il vient de Dieu et qu'il a une relation spécifique, tout-à-fait particulière avec le Père, mais qu'il porte le Nom même de Dieu, tel qu'il a été révélé à Moîse, au Buisson Ardent du Sinaï. Et ce Nom, dans toute sa signification, sera révélé quand Jésus sera élevé sur la croix, première étape de son retour glorieux au Père, en sa mort-résurrection-ascension.

En parlant d'urgence à lui répondre et à le suivre dans la foi, Jésus lance un défi aux Juifs : c'est maintenant qu'il faut croire en lui, tel
qu'il se définit, s'ils veulent avoir la vie, sinon ils mourront dans leurs péchés. Le temps est arrivé de la décision, de choisir la vie qu'il propose ou de ne trouver que soi-même, avec son péché non pardonné.


Jésus joue sur le sens paradoxal des mots : car, s'il s'en va, c'est pour retourner au Père, son lieu d'origine, car il est "d'EN-HAUT", non de ce monde, il possède un lien unique avec le Père, et il se nomme du Nom de Dieu :"JE SUIS".

Croire qu'il porte un tel Nom ouvre la totalité du Royaume pour tous les croyants. Ce qui suppose, toutefois, qu'ils acceptent et reconnaissent son identité d'envoyé du Père, Chargé du Message du Père.

Et cette mission culmine à la croix, lieu suprême de la révélation dynamique du Nom même de Dieu qu'il porte. Et c'est au moment de la plus forte humiliation que ce Nom va resplendir, comme Nom d'Amour et de Vérité face au Père qui l'a envoyé, ne le laisse jamais seul, et lui a donné mission de faire toujours sa volonté, c'est-à-dire de transmettre son mystère, sa Parole, et son Engagement.

nous aujourd'hui
Notre mission dans la foi est de contempler Jésus en son "Heure" de crucifixion-résurrection-ascension, à partir de ce texte dans lequel il nous annonce, pour la deuxième fois, qu'il sera bientôt "élevé" (en sa passion-mort-résurrection, prédites ici, de nouveau, en ce langage particulier de l'Evangile de Jean), pour "agir", et en même temps révéler, le "plan" de Dieu.

C'est en cette "Heure" de Jésus, qui nous est rendue présente en chaque Eucharistie, pour que nous la fassions nôtre, en recevant son "OUI" au Père, dans lequel nous devons laisser saisir notre propre "OUI", que tout commence et s'achève pour nous, au moment où Jésus nous est nommé, absolument : "JE SUIS", c'est-à-dire "Dieu-avec-nous".

Que notre foi en lui, que notre adhésion à la mission de l'Eglise qui "actualise" en notre temps la mission de Jésus, ne soient pas d'un instant, comme la réponse de ceux, qui, selon le dernier verset de notre page, ont l'air de "croire en lui", mais qui vont aller plus avant dans leur intention de le faire mourir.



Seigneur Jésus,
en ton humanité, le Verbe de Dieu, Fils unique et bien-aimé du Père,
s'est manifesté le plus qu'il était possible dans le cadre, restreint pour lui,
de notre limite humaine, et c'est ainsi, que, par lui, Dieu s'est mis à notre niveau,est entré dans notre expérience, a parlé notre langue, et a traduit,
dans ton obéissance de tous les instants à son dessein d'amour et de vérité,
sa volonté de salut, qui a été, et demeure, de "tout nous donner",
en ton envoi, ta mission, ton engagement jusqu'à la mort, qui, en te conduisant
à la résurrection, révèlera à quelle transfiguration nous sommes appelés
dans le partage de la vie divine qui s'est ainsi manifestée en toi :
donne-moi de toujours mieux te découvrir comme portant, révélant,
le Nom suprême de Dieu en ton humanité, pour que, croyant en toi,
je te suive comme ton disciple et ton témoin authentique,
face à tous mes frères et soeurs,
et à travers tous mes comportements d'aujourd'hui et de demain. AMEN.



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Parole et méditations du 13 Avril:« Vous connaîtrez la vérité »

MESSAGE de la 1ère Lecture
Ces trois jeunes Hébreux croyants, notables du royaume de Babylone, selon le récit du Livre de Daniel, sont sommés solennellement d'adorer une statue d'or du roi, sous peine d'être jetés dans une fournaise de feu.

A la question provocante du roi : "quel dieu vous délivrera de ma main ?", la réponse de ces croyants respecte le pouvoir et la liberté de Dieu, à qui seul appartient d'agir en leur faveur, s'il le juge bon, sans pour autant faire de cette intervention éventuelle de Dieu une condition de leur foi en lui et de leur attachement à sa cause.

Cette adhésion des trois jeunes gens à Dieu étant ainsi affirmée par eux comme totale, absolue, et inconditionnelle, ils sont donc jetés dans la fournaise de feu, dans laquelle un "ange" ou "messager" de Dieu vient miraculeusement les protéger, ce qui conduit le
roi à bénir le Dieu d'Israël et à admirer la foi courageuse de ceux qui croient en lui.

Les premiers témoins de la foi au Christ ressuscité ont reconnu le Seigneur avec une même attitude complètement inconditionnelle
C'est ainsi que Jésus, le premier, avait prononcé son "OUI" jusqu'au bout, dans l'obéissance
Seigneur Jésus,
tu nous as promis de nous accompagner de ton Esprit Saint,
qui nous dira ce que nous aurons à témoigner de toi, si nous sommes
amenés à proclamer et à défendre ton Nom devant des adversaires
de ta mission et de ton Royaume :
mets en moi la force de toujours affirmer ta mission de Sauveur du monde,
et de justifier mon espérance en ton salut, avec douceur,
respect et bonne conscience, devant tous ceux qui,
d'une manière ou d'une autre, m'en demande compte
dans les diverses situations où je puis me trouver. AMEN.


MESSAGE de l'EvangileIl est plus facile de déclarer croire en Jésus que de réellement croire en Lui. Croire en lui suppose qu'on soit fidèle à sa Parole, et qu'on
accepte la nouveauté de son message et de sa mission, qui est de nous mener à la Vérité de Dieu, qui nous libère dans le salut qu'il propose à tous. Acceptation qui entraîne donc une nouvelle définition de notre existence et de nos engagements.

Nous constatons que le discours que tient Jésus à ceux qui, apparemment, croient en lui, loin de les confirmer dans la foi en Jésus, démontre leur suffisance et leur refus de conversion : ils se déclarent, en effet, enfants et descendants d'Abraham, sans vouloir rien de plus, et refusent donc d'entrer en un dialogue sérieux avec Jésus. Ce qu'ils ont leur suffit : ils n'attendent rien et n'ont besoin de rien.

A travers ce "dialogue de sourds",écoutons le message de Jésus : c'est le péché qui rend esclave, et Jésus, le Fils, qui nous en libère. Refuser de suivre Jésus, et, qui plus est, l'accuser et chercher à le faire mourir, ce n'est pas agir en enfants d'Abraham, et encore moins en enfants de Dieu. Seul Jésus, envoyé par le Père, peut témoigner de Dieu de façon unique, et dire la Vérité de Dieu. Dans leur opposition à Jésus, ses interlocuteurs se font l'écho de l'adversaire de Dieu, c'est-à-dire, le diable, que Jésus nommera directement au verset 44.

La Vérite, dont parle Jésus, et qui rend libres les disciples, ne se trouve pas au terme d'investigations humaines : elle est reçue "d'en
haut", comme un don gratuit.

Tuer celui qui parle au nom de Dieu ne peut en aucune façon se situer dans la ligne de l'obéissance et du témoignage d'Abraham. Agir ainsi suppose que l'on descend d'un père différent d'Abraham, et différent du Dieu d'Israêl.

Jésus se révèlera Fils du Père de façon absolue lorsqu'il déclarera à Pilate,lors de son procès du vendredi de sa mort, qu'il n'est venu que pour rendre témoignage à la Vérité (Jean, 18, 37), lui qui s'était déjà défini comme "chemin de la vérité et de la vie" (Jean, 14, 6).

Seigneur Jésus,
tu es venu nous proposer de te suivre dans la foi,
et ainsi de nous laisser transformer par toi,
pour que nous devenions "fils"avec toi,
libérés de tout esclavage de nos suffisances
et replis sur nous-mêmes,
par la puissance de ta Parole, et de ton engagement,
qui nous sauve et nous donne l'Esprit Saint :
apprends-moi à réellement croire en toi,
au delà de toutes mes déclarations, et plus profondément
que toutes mes expressions imparfaites,
et, pour cela, crée en moi cette pauvreté du coeur,
et de "décrochage" de moi-même, qui sont
la richesse de l'attitude de Dieu en son mystère,
à laquelle tu me donnes d'avoir part . AMEN.



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Parole et méditation du jeudi 14 avril «Avant qu’Abraham ait existé, moi, Je Suis»

Abraham votre père a tressailli d'allégresse dans l'espoir de voir mon Jour. Il l'a vu, et il a été dans la joie

Alors qu'Abraham est prosterné devant Dieu qui vient de se manifester à lui, Dieu s'engage vis-à-vis de lui, en concluant une Alliance, par laquelle il promet à Abraham de devenir le père d'un grand nombre de peuples et nations, dont le nombre n'est pas limité. Cette Alliance est perpétuelle, et voulue telle par Dieu : elle demeurera donc, confiée tour à tour à tous les descendants d'Abraham, et, en plus de la fécondité humaine promise, elle offre à Abraham la possession de la terre de Canaan. Ainsi Dieu sera-t-il le Dieu d'Abraham, et ce dernier observera-t-il toutes les conditions de l'Alliance, en croyant que Dieuest son Dieu, et en obéissant fidèlement à sa Parole.

Dieu change le nom d'Abram en celui d'Abraham, en raison de cette Alliance conclue, qui fait d'Abraham le partenaire de Dieu. Le nom d'Abraham
(variante d'Abram) signifie "père d'une multitude". Ce nom nouveau donnéà Abraham révèle désormais l'Alliance conclue


Seigneur Jésus,
Dieu nous a choisis dès avant la création du monde,
pour que nous soyons associés à sa vie en qualité de "fils",
et c'est toi, qui, au terme de toute l'histoire d'Israël,
as réalisé ce projet éternel en concluant une Alliance
définitive de Dieu avec nous, par l'engagement de ton ministère
vécu jusqu'au bout, dans le risque de ta vie donnée jusqu'à la mort
sur une croix, pour nous révéler l'engagement de Dieu au moment où tu l'accomplis :
aide-moi à répondre au mieux à cette Alliance,
en reproduisant davantage ton image dans ma vie de chaque jour,
et en manifestant toujours le "signe" de cette relation particulière avec Dieu,
dans l'amour de tous mes frères et soeurs,
comme tu nous as aimés. AMEN.


Aujourd'hui l'Evangile de saint Jean nous conduit devant une manifestation de Jésus au Temple. Le Sauveur révèle un fait méconnu des juifs: Abraham avait contemplé le jour de Sa venue et s'était réjoui de le voir. Ils savaient tous que Dieu avait conclu une alliance avec Abraham, par laquelle Il lui avait promit le salut de toute sa descendance. Mais ils ignoraient l'étendue de la lumière de Dieu. Le Christ leur révèle qu'Abraham avait vu le Messie dans le jour de Yahvé, et Il a appelé ce jour son jour.

Dans cette révélation, Jésus démontre qu'Il possède la vision éternelle de Dieu. Mais, surtout, Il se manifeste à eux comme une présence préexistante et présente au temps d'Abraham. Peu après dans le feu de la discussion, quand les juifs le contredirent en lui disant qu'Il n'a même pas 50 ans, Il leur dit: «Avant qu'Abraham ait existé, moi, je suis» (Jn 8,58). C'est une proclamation éclatante de sa divinité, ils pouvaient la comprendre parfaitement et ils auraient pu également croire en Lui s'ils avaient eu plus de connaissance du Père.

Le Christianisme est beaucoup plus qu'un ensemble de règles élevées de morale, comme peuvent l'être l'amour parfait ainsi que le pardon. Le christianisme est la foi d'une personne. Jésus est Dieu et vrai Homme. «Dieu parfait, homme parfait»

Saint Hilaire de Poitiers, a écrit dans une belle prière: «Accorde-nous donc le sens exact des mots, la lumière de l'intelligence, la noblesse du langage, l'orthodoxie de la foi; ce que nous croyons, accorde-nous de l'affirmer aussi. C'est-à-dire, puisque nous connaissons par les prophètes et les Apôtres un seul Dieu, toi, le Père, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, pussions aussi te célébrer comme Dieu, en qui il n'y a pas unicité de personne, et confesser à ton Fils, en tout égal à toi».


Seigneur Jésus,
en toi nous reconnaissons celui que le Père nous a envoyé comme son Fils
pour vivre un parcours humain, à travers lequel, et dans les limites duquel,
tu nous as manifesté et annoncé que tu es le Verbe de Dieu, porteur du Nom sublime
de Dieu lui-même, et tu nous as déclaré que ton élévation sur la croix, en ta passion et ta mort,
devait être le lieu d'extrême pauvreté, qui,
accepté dans ton obéissance totale au Père,
te révélerait paradoxalement dans toute la dimension de ton mystère :
accorde-moi la grâce de t'approcher dans la proximité immédiate de ta présence
en ton Esprit Saint, sans jamais oublier que c'est l'au-delà "au-dessus de tout"
du Dieu Vivant qui, en toi et par toi,
me rejoint, m'appelle, et m'invite à te suivre
sur ton chemin d'engagement pour Dieu en toute vérité. AMEN.



diverses sources

Parole et meditation du vendredi 15 avril "« Les juifs cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il leur échappa »

Seigneur Jésus,
c'est à notre tour, au coeur de notre foi, de te dire
ou de te crier : "tu es mon Dieu", comme l'a fait
ton disciple et apôtre Thomas,
en te rencontrant, Ressuscité, le soir de Pâques :
que cette conviction que tu es toujours avec moi,
toi l'Emmanuel, ne me quitte jamais,
que je vive des moments de joie et d'achèvement de mon humanité,
ou des crises de souffrance physique, morale ou spirituelle. AMEN.


« Nous voulons te lapider parce que tu blasphèmes : tu n’es qu’un homme et tu prétends être Dieu ».



Tel est l’argument de ces hommes qui semblent davantage enragés que prêts à accueillir avec bonne volonté une Révélation qui tranche avec ce qu’ils ont appris. Ils n’ont pas compris que Jésus ne “prétend“ pas être Dieu : il l’est !

Que faut-il pour accepter une telle nouvelle et la laisser entrer dans notre vie ? Et si j’accepte effectivement que Jésus est Dieu, comment le laisser ensuite prendre possession de mon être et de mon agir sans perdre ma liberté ?

La réponse à cette question passe probablement par une autre question préalable à laquelle nous devons nous efforcer de répondre humblement et sincèrement : suis-je heureux ? Une question qu’il faut se poser bien entendu non de manière superficielle, mais en profondeur. Car répondre “oui, je suis heureux” est relativement facile, même si, au fond, cette réponse rapide risque malgré tout de nous laisser un arrière-goût d’insatisfaction, dans la mesure où le seul vrai bonheur sera accessible après cette vie.

La vraie réponse sous-entend en revanche l’idée que pour être vraiment et profondément heureux, pour avancer dans la bonne direction, il y a fort à parier que quelque chose doive changer en nous. Et que faire pour changer ? les saints nous donneraient probablement le
même conseil : la vie sacramentelle (eucharistie et pénitence) pour être fort, et l’accompagnement spirituel pour préciser et appliquer les
modalités du changement désiré.


Le Carême a été, et est encore pendant quelques jours, l’occasion de nous libérer du superflu pour mieux voir le nécessaire. Sachons continuer cet effort afin que la lumière pascale ne soit pas seulement celle du calendrier 2011 mais celle qui nous mènera jusqu’à la rencontre définitive avec notre Dieu.


Découvrir l'ampleur et la portée des paroles et des oeuvres de Jésus demande une approche de "pauvre". Seul celui qui est dépouillé de lui-même peut
accueillir, avec un regard intérieur ouvert et vrai, tout le témoignage de Jésus.

Tant que nous n'avons pas fait ce choix d' approcher Jésus en acceptant la nouveauté de son message, et les changements qu'il entraîne pour notre existence, on ne peut croire en lui, car la foi est un don de Dieu, qui nous ouvre au-delà de nous-mêmes, et nous rend capables de nous remettre totalement à Dieu, par Jésus le Christ, dans l'Esprit

L'aveuglement des adversaires de Jésus vient du fait qu'ils prétendent voir, et n'attendent rien de nouveau qui dépasserait ce qu'ils ont, et pourrait
les transformer

Seigneur Jésus,
ton message, développé en ces pages de l'Evangile
de Jean, nous montre à quel point tu nous révèles
Dieu ton Père à travers tes paroles et tes gestes d'homme,
car tu ne cherches que la volonté du Père,
tu ne prononces que ses paroles, et tu n'accomplis
que ses oeuvres, ce qui exprime ta proximité et ton unité
avec lui, ainsi que ton insertion totale en lui :
apprends-moi à accueillir le don de cette même unité
que tu nous proposes de réaliser avec toi, et par toi,
avec le Père, en étant toujours attaché à toi,
en qui je demeure, et, pour cette raison, en vivant
de plus en plus dans l'unité avec tous mes frères et soeurs. AMEN.




http://www.dptn.org/1-actualites/81-commentaire-quotidien-de-l-evangile.html?
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Parole et meditation du samedi16 avril :«Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple »

«Jésus allait mourir pour la nation. Or, ce n'était pas seulement pour la nation, c'était afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés»

Aujourd'hui, alors qu'Il monte vers Jérusalem, Jésus se sait poursuivi, traqué, condamné d'avance, car, plus grande et plus neuve fut sa révélation —l'annonce du Royaume— plus vaste et plus claire fut la division et l'opposition qu'Il trouva chez ceux qui l'écoutaient (cf. Jn 11,45-46).

Les paroles négatives de Caïphe, «il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple, et que l'ensemble de la nation ne périsse pas» (Jn 11,50), seront positivement assumées par Jésus dans notre rédemption parSa mort expiatoire. Jésus, le seul vrai Fils engendré par Dieu, meurt sur la Croix par amour pour chacun de nous! Il meurt pour faire réalité le plan du Père, c'est à dire, «rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés» (Jn 11,52).

Et voici l'admirable créativité de notre Dieu. Caïphe, avec sa sentence («il vaut mieux qu'un seul homme meure...») ne fait qu'éliminer, emporté par sa haine, un idéaliste; Dieu le Père, au contraire, en envoyant son Fils par amour pour nous, réalise une chose merveilleuse: convertir cette sentence malveillante en une ouvre d'amour, car, pour Dieu le Père, chaque homme vaut tout le sang versé par Jésus Christ!

Dans une semaine, nous chanterons —lors de la solennelle Veillée Pascale— l'annonce de la Pâque. À travers cette merveilleuse prière,
l'Église fait l'éloge du péché originel. Et elle ne le fait pas parce qu'elle ignore sa gravité, mais parce que Dieu —dans sa bonté infinie—
fit des prouesses en réponse au péché de l'homme. À son “chagrin originel”, Il a répondu par l'Incarnation, l'immolation personnelle et
l'institution de l'Eucharistie. Aussi la liturgie chantera-t-elle samedi prochaine: «Merveilleuse condescendance de ta grâce! Imprévisible choix de ton amour! Heureuse était la faute qui nous valut un tel
Rédempteur!».


Que nos paroles et nos actes ne soient pas des obstacles à l'évangélisation, car nous aussi, nous avons reçu du Christ le mandat de
rassembler les fils dispersés de Dieu: «Allez donc! De toutes les nations faites des disciples» (Mt 28,19).

Commentaire: Abbé Xavier ROMERO i Galdeano

Seigneur Jésus,
comme tu l'avais annoncé, tu as été élevé sur ta croix,
et dans ta gloire de Ressuscité, pour attirer à toi
tous les hommes de tous les temps, et tu comptes désormais
sur notre témoignage, et notre existence vécue à ton image,
pour que ton message et les fruits de ta mission
rejoignent nos frères et nos soeurs d'aujourd'hui :
donne-moi de mieux accueillir en ma vie le mystère de ta mort-résurrection,
par lequel tu sauves toute l'humanité,
et de savoir le communiquer sans cesse à tous ceux et à toutes celles
que je suis amené à rencontrer sur mon chemin. AMEN.


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