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Lectures et Méditations

Paroles et méditations du lundi 25 avril 2011 Accueillir le Christ ressuscité

«Vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples»



Aujourd'hui la joie de la résurrection fait des femmes qui sont allées au tombeau, de courageuses messagères du Christ. Elles sont «toutes joyeuses» dans leur cœurs à cause de l'annonce de l'Ange que leur Maître est ressuscité. Puis elles quittèrent le tombeau “et coururent” porter la nouvelle aux disciples. Elles ne peuvent rester inactives et leurs cœurs éclateraient si elles ne pouvaient pas en parler à tous les disciples. Dans nos âmes résonnent les mots de Paul: «En effet, l'amour du Christ nous saisit» (2Co 5:14).

Et voici que Jésus vint à leur rencontre: il le fait avec Marie-Madeleine et avec l'autre Marie —c'est ainsi que Christ les remercie et qu'il récompense l'audace d'aller le chercher de bonne heure—, et il le fait aussi avec tout homme et toute femme. Mieux encore, le Christ par son Incarnation s'est uni à chacun de nous.

Les réactions de ces femmes en présence du Seigneur expriment au plus haut degré les attitudes les plus profondes de l'être humain devant Celui qui est notre Créateur et Rédempteur: la soumission totale —«et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui» (Mt 28:9)— et l'adoration. Quelle leçon pour nous ! Elles nous indiquent notre attitude envers le Christ Eucharistie!

«Soyez sans crainte» (Mt 28:10), dit Jésus aux saintes femmes. Crainte du Seigneur? Jamais. Puisqu'il est l'Amour des nos amours! Crainte de le perdre, sans doute, parce que nous connaissons nos faiblesses. Aussi saisissons-nous très fort ses pieds. Comme les Apôtres, surpris par une furieuse tempête, comme les disciples d’Emmaüs, nous lui demandons: Seigneur, nous t'en prions, ne nous abandonne pas!

Et le Maître envoie les femmes aux disciples afin qu'ils puissent le voir. C'est là notre tâche quotidienne et notre mission divine depuis
notre baptême: annoncer le Christ partout «que tout homme puisse retrouver le Christ, afin que le Christ puisse parcourir la route de
l'existence, en compagnie de chacun, avec la puissance de la vérité sur l'homme et sur le monde contenue dans le mystère de l'Incarnation et de la Rédemption, avec la puissance de l'amour qui en rayonne» (Jean Paul II).

Commentaire: Abbé Joan COSTA i Bou



Paroles et méditation du 26 Avril « Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu »





Acclamation : Alléluia. Alléluia. Voici le jour que fit le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie. Alléluia. (Ps 117, 24)


Quand Dieu visite son passé, Il a des manières bien à lui... Il ose venir vers son passé. Car ce matin-là, rencontrer Marie Madeleine qui pleure un mort, un cadavre dérobé, c’est en quelque sorte pour Jésus « revenir dans son passé ». D’ailleurs, Marie ne le reconnaît pas. Elle l’habille du dernier vêtement dans lequel il a été vu : la nudité de la croix et les bandelettes de l’ensevelissement. L’homme debout et qui lui parle est sans doute le jardinier... Avec Marie, ce matin-là, nous sommes un peu le passé de Dieu. Et nous ne reconnaissons pas tout de suite notre avenir, celui qui vient à nous.
Cesse de me tenir. Car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.

Ce « ne me retiens pas », ce « ne me touche pas » concerne peut-être moins une embrassade qui n’en finit pas, qu’une demande de « mise en liberté ». « Cesse de me tenir dans ton passé », mais « va », et « fais ce que je fais ».

Lorsque notre avenir vient à la rencontre du passé où nous nous tenons encore, il met toute chose en mouvement, il veut nous « déplacer » à sa suite, hors du tombeau vaincu. Il nous demande d’accomplir ce qu’il accomplit lui-même. Je monte vers mon Père, eh bien, toi va ! annonce ce que je t’annonce. Dieu ne demande pas de faire ce qu’il n’a pas d’abord accompli lui-même. Jésus vient vers son passé pour libérer Marie Madeleine et ses frères du lieu clos et mort où ils sont encore tenus. Et la présence en mouvement envahit le temps et le retourne. Va, vends tout tes biens, donnes-en le fruit aux pauvres, fais ce que je fais, puis viens et suis-moi. Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.

Et Marie-Madeleine, désormais toute retournée par la présence du Ressuscité, s’en va annoncer aux disciples : j’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit.

Frère Philippe Dockviller, op.

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