Une splendeur : émerveille-toi ! Ton corps, j'aimerais que tu l'aimes ! Si facile de le rejeter, de le mépriser ! Corps qui t'est confié comme un inséparable compagnon de route. Corps sans lequel tu ne peux être ce que tu es. Ton corps, dis-moi, quel chef-d'oeuvre ! Rien n'est plus grand, rien n'est plus beau. Après le coeur de l'homme, dont il est l'écrin magnifique. En es-tu émerveillé? Es-tu passionné de le mieux connaître? Les mille découvertes de la médecine et de la biologie te laissent-elles indifférent? Ou provoquent-elles ta louange et ta joie? Quand blessures ou maladies viennent perturber son rythme normal, réalises-tu quel trésor représente son fonctionnement harmonieux?
Dis-tu souvent merci à Dieu pour tes jambes qui te permettent une course en montagne, tes yeux qui peuvent contempler le soleil couchant, tes mains qui peuvent travailler la terre, tes lèvres qui peuvent baiser un enfant, ta voix qui peut chanter et tes oreilles entendre le vent dans les arbres? Et que dire de ton cerveau? Sais-tu que tu possèdes cent milliards de neurones dont chacun peut contenir cinq milliards d'informations?
Et comme si tout cela n'était encore rien, le plus fabuleux, le plus inimaginable, le plus fantastique, le plus inouï, le plus incroyable, le plus inconcevable : par ce corps pouvoir faire exister quelqu'un, une personne qui n'a jamais encore existé et qui existera toujours, toujours... Et en plus faire cela dans un acte où ton coeur s'exprime et se donne, où ton corps devient l'entrecroisement de l'amour et de la vie : quelle splendeur ! Aura-t-on jamais fin d'en dire : merci? [...]
Je voudrais qu'à cause de ton corps, tu sois fou de joie. Soigne-le. Ne le force pas. Ne le violente pas. Accueille-le, tel qu'il t'est confié.Avec ses limites, ses handicaps, ses faiblesses. Et lorsqu'il te fait souffrir, lorsqu'il ne répond pas à ce que tu en attends, bénis encore le Seigneur pour ton frère le corps. Accueille-toi, tel que Dieu t'a façonné. Sois content de ton visage. Ne rêve pas d'un autre. Quel qu'il soit, trouve-le beau. Content de la couleur de tes yeux et de tes cheveux. Content de ta taille. Content d'être garçon ou fille. Drame de tant d'êtres qui n'acceptent ni leur visage ni leur sexe ! Comme il est difficile d'être heureux de ce que Dieu nous a donnés. [...]
A chacun je voudrais dire : tu es tellement plus beau, plus belle que tu ne le penses ! Tellement plus aimé(e) que tu ne l'imagines. Tellement plus capable d'aimer et de vivre que tu ne le crois.
DANIEL-ANGE, Ton corps fait pour l'amour Le Sarment - Fayard, Paris, 1988, pp. 22-23.
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