Quelle grâce quand le matin
nous ne nous sentons aucun courage,
aucune force pour pratiquer la vertu.(…)
C'est alors le moment difficile,
on est tenté de laisser tout là ;
mais dans un acte d'amour,
même pas senti,
tout est réparé et au-delà ;
Jésus sourit…
(Sainte Thérèse)
De son vivant, tentant d'échapper à la solitude qui le cernait, Jésus n'a pas réussi à former une communauté, un nid de chaleur et de partage humains.Ceux qui viennent à lui, il ne leur dit pas : "Rejoins-nous". Il leur dit : "Suis-moi".
Cette solitude qui est la mienne veut ainsi dire Jésus assume-la, fais-la tienne. Désormais tu seras séparé de tous, comme je l'ai été. Et je serai ta seule porte d'entrée dans le Royaume.
C'est peut-être cela que signife dans sa bouche l'image de la "porte étroite" : étroite, parce qu'elle est limitée à lui seul. Mais une porte n'est jamais qu'un lieu de passage, fait pour être franchi. Ouvrant sur quelque chose.Et ce sur quoi Jésus ouvre, c'est sa "Loi du cœur",qui mène à la découverte de la tendresse de Dieu. Abba, océan de tendresse, infini d'un amour nouveau : avait-on jamais décrit "Dieu" comme le père inquiet, qui attend chaque jour devant la route poudreuse l'enfant perdu ?
Franchir la porte, faire confiance à l'homme Jésus. "Je suis la porte" : aller vers elle, la franchir, c'est réduire la solitude à néant.
Seigneur vient habiller
mes silences de ton amour et de ta paix