Dieu essuiera toute larme de nos yeux

Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.
Ap,7,17



Dieu essuiera toute larme de leurs yeux

Cette promesse de la consolation, cette promesse des larmes essuyées, de toute peine et de toute douleur , c'est une des plus belles promesses que le Christ, par la révélation de l'Apocalypse, nous ait laissée pour ces derniers temps que nous vivons, pour ces temps de l'Église, et chaque jour c'est "le dernier jour", c'est le dernier moment , le moment favorable, le jour du salut.

Cette promesse, Dieu l'avait déjà dans son cœur au moment où le peuple était harassé par de multiples divisions, au moment où il allait vivre la grande et tragique dispersion de l'Exil, alors que le Temple, la ville et le pays allaient être détruits et dévastés et que Dieu allait abandonner sa présence dans le Temple. Et le prophète Isaïe annonce aussi cette réalité : "Il enlèvera de la montagne le voile de deuil qui voilait les peuples et le suaire qui ensevelissait toutes les nations. Il fera disparaître la mort.
Le Seigneur essuiera les larmes de tous les visages."Cette promesse est donc bien de l'Ancien et du Nouveau Testament, elle est bien une promesse de Dieu pour tous les hommes.

Dieu viendra essuyer toutes les larmes de nos yeux, toutes les peines de notre cœur, toutes les souffrances de notre corps, les nôtres,celles du monde et de tous les hommes. Mais ce n'est pas une promesse à la manière humaine, car lorsque Dieu promet c'est parce que, déjà, Il commence l'accomplissement.
Cette promesse où nos larmes, toutes nos larmes seront essuyées, se réalise déjà aujourd'hui dans le festin du Christ, dans la cité de Dieu qui descend du ciel, c'est-à-dire dans l'Église que nous sommes.

Attendre Dieu, attendre la réalisation de cette espérance, c'est pour nous chrétiens, déjà la vivre, en ce que Dieu nous la donne aujourd'hui dans le mystère de l'Église. C'est bien dans l'Église que le flot baptismal coule en nous pour, déjà, emporter les larmes de notre péché. C'est bien dans l'Église que le festin est dressé et servi pour reconstituer nos forces, pour fortifier nos faiblesses, pour faire en sorte qu'à travers toute épreuve nous puissions passer sans être écrasés, mais sans cesse nourris de la présence eucharistique du Christ.Et c'est encore dans l'Église que le Christ Lui-même vient essuyer nos larmes de pécheurs, comme Il l'a fait pour Marie-Madeleine, à genoux devant Lui, Madeleine qui venait lui demander pardon pour son péché et pour toutes les œuvres de mort qu'elle faisait.


Oui, le Christ viendra essuyer toute larme de nos yeux. Mais croire en la réalisation de cette promesse c'est manifester, aujourd'hui, qu'elle est vraie et féconde, et donc vouloir l'accueillir dans sa vie, vouloir que, vraiment Dieu vienne aujourd'hui essuyer les larmes de nos yeux par la vitalité de l'eau baptismale, par la vivacité de son corps de chair, par la fécondité du sacrement de pénitence.

Attendre Dieu pour demain, ce n'est pas chrétien, car Dieu est d'aujourd'hui.
Attendre Dieu pour après notre mort, ce n'est pas chrétien, car Dieu est d'aujourd'hui. Et l'espérance, l'espérance que toute souffrance disparaîtra et que toute mort sera abolie, c'est pour aujourd'hui. C'est pour cela que nous n'avons pas besoin de connaître le jour de l'accomplissement final, car Dieu nous donne, chaque jour, de connaître cette espérance et de vivre cette promesse, et cela doit nous suffire.
C'est notre pain quotidien.


Si par notre manque de foi, parce que nos yeux sont tellement brouillés de larmes et parce que nos corps sont tellement fatigués de souffrances, nous ne savons plus très bien attendre Dieu, sachons que Lui nous attend bien plus fortement que nous-mêmes nous l'attendons. C'est cela sa présence, c'est en cela qu'Il nous attire et que déjà aujourd'hui, si nous le voulons bien, Il peut nous consoler, nous vivifier et nous ressusciter.
AMEN




Chemin de carême :chemin d'espérance "Dieu avec nous"

Ces larmes, ce sont bien les nôtres, nous connaissons leur goût salé. Si, face à nos larmes, quelqu'un nous tend un mouchoir, il peut y avoir de la brusquerie dans le geste, signifiant l'exaspération « mouche toi, arrête de pleurer ». Mais lorsque c'est la main même de Dieu qui vient chercher nos larmes nous savons que c'est l'amour qui s'exprime.Ce sera l'amour de Dieu qui viendra chercher chacune de nos larmes. Oui chacune, car Dieu connaît chacune de nos larmes, comme il compte chacun de nos cheveux. Cette main qui essuiera nos larmes ne peut le faire que dans un geste de caresse de la douce main de Dieu. Lui-même par ce geste nous dira que la peine, la souffrance, la rudesse de la vie, le malheur, la mort, tout cela est fini. Ce ne sera pas une foule entière qui globalement serait consolée, mais chacun, personnellement sentira cette main frôler sa joue pour y ôter toute expression de peine et de douleur. Ne craignons pas de pleurer : le Seigneur recueille en ses outres mes larmes dit le psaume. Un jour elles seront délicatement effacées pour ne plus jamais y revenir.
Quelle magnifique espérance ! Ce n'est pas une fable qui se terminerait en happy end. Non, Dieu s'est engagé. Il nous dit par là qu'il est bien vainqueur du mal et de la mort et que nous sommes destinés à vivre à jamais consolés dans cet au-delà que nous ne pouvons qu'imaginer. Eveille toi ! Prépare-toi à la nuit de Pâque où sa main vient caresser tes larmes pour t'annoncer la paix et la joie.


Au cœur de nos détresses , aux cris de nos douleurs
C'est toi qui souffres sur nos croix et nous passons sans te voir.


Au vent de nos tempêtes au souffle des grands froids
C'est toi qui doutes sur nos croix et nous passons sans te voir.


Aux pas de nos déroutes aux larmes du remords
C'est toi qui pleures sur nos croix et nous passons sans te voir.


Aux nuits de solitude aux soirs de l'abandon
C'est toi qui meurs sur nos croix et nous passons sans te voir.


Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.

Ô Christ, toi qui es venu en ce monde pour donner le salut à ceux qui le cherchent,fais que nous sachions reconnaître le temps de ta visite. Ne permets pas que nous repoussions ta miséricorde au point de devoir pleurer sur nous-mêmes et sur les hommes qui nous entourent. A toi, Jésus, né de la Vierge, fille de Sion, honneur et gloire pour les siècles éternels. Amen.



d'aprés différentes sources dont
extrait de l'homélie du Frère Michel MORIN
http://www.retraitedanslaville.org/meditations/pdf/2011-04-02.pdf

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