Réjouissez-vous de ce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux.
Lc,10,20
Réjouissons-nous
non pas la joie de la victoire sur le mal, comme la satisfaction d‘une revanche, qui pourrait être une volonté de domination et de puissance. Mais la joie de faire la volonté de Dieu « sur la terre comme au ciel. » Une joie qui nous inscrit donc dans le ciel, dans l’espace de Dieu. « Car vos noms sont inscrits dans le cœur de Dieu » écrit Didier Rimaud dans un chant que nous chantons parfois. Une joie qui nous fait enfant de Dieu. La joie qui nous fait naître de Dieu lorsque nous faisons sa volonté.
Nous connaissons sûrement cette joie. Joie d’aimer, joie de la beauté, joie de croire. Elle n’est pas simplement rire, gaieté, plaisir ou réjouissance banale provoquée par les bons côtés de la vie. Nous éprouvons cette joie comme un don. Un don qui peut parfois coexister avec de rudes épreuves. Au fond de la vraie joie nous goûtons toujours quelque chose de la vraie vie, celle qui nous mène en présence de Dieu. C’est pourquoi Jésus associe la joie avec « notre nom inscrit dans le ciel ». On a pu dire qu’à la racine de chacune de nos peurs se trouve toujours l’unique peur de la mort. Mais on peut dire aussi qu’au fond de toutes nos joies se trouve le goût du bonheur sans fin promis par Dieu. Car la joie, si elle est reçue dans la foi, porte en elle la promesse de la victoire sur la mort. Pour les disciples du Christ, la joie est le signe de la résurrection. Le signe que notre vie entre dans sa vie. Lorsque Jésus dit aux soixante douze disciples : « réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux », c’est de leur résurrection qu’il veut leur parler, même s’ils ne peuvent pas encore le comprendre.
La joie du Christ vient de l'avenir :« réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux ». Un avenir qui reflue déjà sur le présent, et lui donne la forme d'une confiance généreuse : « Paix à cette maison ».Avoir son nom « inscrit dans les cieux »,c'est tout simplement la joie de se savoir aimé(e), quoiqu'il arrive. Non pas se réjouir du mal, même de sa défaite, mais laisser l'allégresse du coeur venir de cette certitude qui change tout : quelqu'un a gravé mon nom / nos noms sur la paume de ses mains. Cette écriture « dans les cieux »est indélébile.
Diverses sources
Maryline