Vous êtes mes amis, si vous faites ce que Je vous commande.

Vous êtes mes amis, si vous faites ce que Je vous commande.
Jn,15,14


Vivre sans un peu de sympathie est impossible. Un ami apparaît comme le bien ici-bas le plus précieux : Jésus nous enseigne et nous propose l’amitié : " Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande "


Mes amis.
Comme l’amour, l’amitié est facilement mal représentée dans le monde d’aujourd’hui. L’amitié dont parle Jésus va au delà de la simple convenance, la tolérance mutuelle ou l’intérêt mutuel. De vrais amis partagent des secrets et une connaissance intime l’un de l’autre. L’amour mène "à une communauté de volonté et de pensée". Je veux savoir ce que mon ami pense et désire de sorte que je puisse partager ses pensées et satisfaire ses désirs. " L’histoire d’amour entre Dieu et l’homme consiste justement dans le fait que cette communion de volonté grandit dans la communion de pensée et de sentiment, et ainsi notre vouloir et la volonté de Dieu coïncident toujours plus : la volonté de Dieu n’est plus pour moi une volonté étrangère, que les commandements m’imposent de l’extérieur, mais elle est ma propre volonté, sur la base de l’expérience que, de fait, Dieu est plus intime à moi-même que je ne le suis à moi-même". L’amitié avec le Christ signifie que je veux ce qu’il veut par amour - non pas en raison d’un ordre, mais parce que je partage ses pensées et désirs. Par conséquent je peux librement me motiver à vouloir et à faire sa volonté.Je peux dire avec saint Paul que c’est le "Christ qui vit en moi" .
qu’est-ce que " l’amitié " que procure Jésus ? :
méditons sur les Sept qualités de l’amitié de Dieu offerte à l’humanité tout entière, à travers la Vierge Marie :


1/Il y a d’abord l’échange de connaissance personnelle, l’ouverture à l’autre en sorte que la rencontre puisse tendre à faire de deux un cœur unique. Or Marie, ayant connu l’Incarnation du Christ par le message de l’ange, " méditait tous ces événements dans son cœur " (cf. Lc 2, 19). Elle cherchait donc à davantage approfondir sa connaissance pour mieux aimer. Puissions-nous à notre tour nous ouvrir aux autres, accepter de nous dévoiler, consentir à creuser le sens de notre relation !
2/ Le partage des biens révèle toute vraie amitié naissante. La péréquation, c’est la première conséquence concrète de ce début d’amitié. Remarquons à propos que Dieu a partagé d’emblée ce qu’il est, sa plénitude de grâce, à Marie la fille bien-aimée du Père. Effectivement l’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle est " comblée de grâces " (Lc 1, 28) ! Puissions-nous avoir ce sens du partage là où l’amitié nous tend la main, et le cœur !
3/ La joie intérieure manifeste de surcroît une amitié réussie, un attachement authentique. Tout de suite, avant même tout autre parole, le Seigneur par l’ange transmet à Marie une annonciation de joie : " Réjouis-toi, Marie, comblée de grâces " (Lc 1, 28). Cette joie demeure toute intérieure même si elle peut à l’occasion se muer en allégresse extérieure, en liesse collective. Soyons attentifs à la joie d’autrui, c’est le test de l’amitié.
4/ Le pardon des offenses assure la pérennité de l’amitié véritable. Il faut bien reconnaître que nous nous blessons, nous nous heurtons sans parfois le savoir. La différence des habitudes, d’éducation, de mœurs, mais aussi la roideur des intelligences, les consciences mal dégrossies, les désirs velléitaires, font souvent mal aux autres et à nous-mêmes. Et sans indulgence ni clémence l’amitié s’étiole. Pour qu’il y ait pardon, il faut accepter de se dire les choses, d’être transparents. N’est-ce pas une leçon de transparence qu’offre Marie lors de l’épisode du recouvrement de Jésus au Temple ? Marie dit sa souffrance avec celle de saint Joseph : " Vois ton père et moi, nous te cherchions angoissés " (Lc 2, 48). Puissions-nous être transparents comme Marie pour qu’advienne le pardon entre nous.
5/ Il y a aussi l’harmonie des volontés qui marque l’amitié véridique : " idem velle, idem nolle (même vouloir, même non-vouloir) " (cf. Salluste, cité par Benoît XVI dans DCe,n. 17). C’est bien le cas aussi de Marie qui ajuste sa volonté à celle de son Fils à Cana. Elle présente sa demande de manque de vin pour l’assemblée nuptiale, mais se voit recevoir comme réponse ce qui pourrait ressembler à une rebuffade (cf. Jn 2, 4 : " Femme, que me veux-tu, mon heure n’est pas venue "). Elle ajuste alors sa volonté à
celle de son Fils en disant aux serviteurs : " Faites tout ce qu’il vous dira " (Jn 2, 5). Et elle obtient la création d’un vin de noce nouveau,ce qui exauce au-delà de toute attente sa demande initiale. Puissions-nous être solidaires les uns des autres en ajustant nos
volontés, et en nous remerciant réciproquement de nos contributions simultanées.

6/ En outre, il apparaît capital que l’admiration perdure lors d’une vraie amitié quelle que soit l’épreuve, quelle que soit l’adversité. C’est bien le cas de Marie au pied de la Croix, elle reste debout (cf. Jn 19, 25), contemplative, admirative de son Fils qui donne tout, pardonne tout et remet librement son esprit au Père. Puissions-nous maintenir nos amitiés quel qu’en soit le prix. La fidélité se montre le gage de notre attachement malgré l’épreuve du temps. À l’inverse souvent de l’esprit utilitariste du monde, puissions-nous demeurer fidèles et loyaux en amitié !
7/ Enfin l’amitié est toujours unique. Rien ne la remplace. Un ami vous manque, et le monde devient solitude, a-t-on remarqué depuis toujours. Mais ce trésor de la vraie amitié n’est pas à conserver de manière égoïste, il appelle le partage. Et en ce domaine, ôh combien Marie a eu une amitié singulière avec Dieu au point d’être la seule à être totalement Mère de Dieu, Mère du Monogène (cf. Jn 1, 14), du Fils unique de Dieu le Père, du Verbe incarné ! Et pourtant, son cœur de Mère s’est ouvert à Jean, le disciple bien-aimé de Jésus, derechef au pied de la croix (cf. Jn 19, 26). Et voilà qu’elle est devenue Mère de l’Église et notre Mère à tous. Puissions-nous à notre tour partager la lumière qui nous habite et inclure les autres dans nos belles amitiés qui nous relient au " Père des lumières " (cf. Jc 1, 17).



Oui ce partage des sept qualités de l’amour comprend correctement comme connaissance - ouverture à autrui, partage des biens, joie intérieure, pardon des offenses, admiration pérenne, harmonie des volontés, amour sans exclusivité mais inclusif des autres, n’est réellement possible que parce que, à la source, Jésus a bien voulu rendre possible son amitié pour nous : " Je ne vous appelle plus serviteur mais ami ". Loué soit notre Seigneur Jésus-Christ pour toutes ces amitiés ! Merci à Jésus qui rend possible cet amour avec Dieu et avec nos frères ! Merci à la Bienheureuse Vierge Marie qui nous donne un modèle si probe de l’amitié, celui demeure efficacement à jamais. Amen.

"si vous faites ce que Je vous commande"
Un commandement. " L’amour peut-il se commander ?!" Le Pape Benoît XVI pose cette objection dans son encyclique "Deus Caritas Est." Dieu ne nous prescrit pas un sentiment que nous ne pouvons pas susciter en nous-mêmes. Il nous aime, il nous fait voir son amour et nous pouvons l’éprouver, et à partir de cet « amour premier de Dieu », en réponse, l’amour peut aussi jaillir en nous. " (numéro 17). Nul ne peut nous commander de "ressentir "de l’amour ou de "tomber amoureux", en revanche nous pouvons "choisir d’aimer" nos ennemis. D’une manière primordiale, quand nous éprouvons l’amour de Dieu pour nous, la joie d’être aimé nous pousse à vouloir répondre de même. Et Dieu a nous a aimés d’abord : "Ce n’est pas vous qui m’avez choisi..."Chaque fois que nous recevons les sacrements, nous expérimentons son amour en tant que réalité permanente, comme chaque fois que nous réfléchissons au fait
qu’il nous maintienne en vie.
Cette expérience personnelle nous permet à la fois de comprendre l’amour et de vouloir le partager.


Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.
La nature essentielle et pressante de ce commandement d’amour est liée à la mission même du Christ. Il nous a choisis et il nous a envoyés pour aimer les autres. Si cet amour est authentique, issue de la vigne de son amour et fortifié par le sacrifice, il portera des fruits. Le fruit qui dure, celui pour lequel le Christ est mort, c’est une vie éternelle d’amitié avec Dieu. Ce que je peux apporter le plus aux autres, ce ne sont pas des biens matériels ou une consolation, ou même mon amitié, mais une expérience de l’amour de Dieu pour eux, à savoir, la connaissance du Christ. "Je vois avec les yeux du Christ et je peux donner à l’autre bien plus que les choses qui lui sont extérieurement nécessaires : je peux lui donner le regard d’amour dont il a besoin. "(numéro 18).


Seigneur Jésus, accorde-moi un désir constant et croissant de vivre ton commandement d’amour. Éveille en moi la conscience de ton amour toujours présent dans ma vie. Que ceci m’inspire à aimer sans mesure, sans distinction de personnes, sans crainte de perdre tout, tout ce qui vaut moins que l’amour. Que mon désir de devenir ton ami me pousse à
prier et à entrer de plus en plus dans ton coeur et ton esprit. Aide-moi à apporter ton amour à tous ceux que je rencontre. Jésus, enflamme mon coeur de l’amour de ton coeur !




Chemin de carême "fleurissons la charité fraternelle "

Aimons-nous les uns les autres comme Dieu nous aime


Soyez des artisans de paix dans ce monde secoué où le meilleur et le mauvais se croisent en liberté.
Devenons perles de rosée aux matins de vos nuits pour que la terre soit imprégnée d'une fraîcheur de vie.
Soyons révélateurs d'espoir pointons les projecteurs pour mettre au jour, mettre en mémoire La beauté, les valeurs.
Ouvrons des chantiers d'unité sur des terrains fragiles consolidons ou façonnons Un avenir utile.

Aimons-nous les uns les autres comme Dieu nous aime


Traversons cette existence, humbles, pauvres et détachés ! Retrouvons dans le silence un peu de paix !
Ni prisons de la vengeance, ni les chaînes du passé ! Mais regard de bienveillance et d'amitié !
Si nos croix ont une chance de pouvoir se purifier ! Rien n'aura plus d'importance sauf aimer !
Nous vivrons la transparence, il pourra se révéler ! Nous savons que sa présence est charité !
Inspirons la tolérance, la patience et le respect ! Et mettons notre confiance en l'être aimé !

Aimons-nous les uns les autres comme Dieu nous aime







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