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octave de paques

Parole et méditations du 29 Avril : « C’est le Seigneur! »


« C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se manifestait à ses disciples »



Aujourd'hui pour la troisième fois depuis sa résurrection, Jésus se manifeste aux disciples. Pierre est retourné à son travail de pêcheur et les autres l'ont accompagné. S'il était pêcheur avant de se joindre à Jésus, il est normal qu'il continue après, alors que certains s'étonnent que, pour suivre le Christ, l'on ne soit pas tenu d’abandonner un travail honnête.

Cette nuit-là, ils ne prirent rien! Et quand au lever du jour, Jésus apparaît, ils ne le reconnaissent que lorsqu'il leur demande quelque chose à manger. Quand ils répondent qu'ils n'ont rien, Il leur indique où ils doivent jeter le filet. Et bien que les pêcheurs soient au courant de tout, et qu'ils aient travaillé sans résultat toute la nuit, ils obéissent.
« Pouvoir de l'obéissance! — Le lac de Génésareth, a refusé ses poissons aux filets de Pierre. Toute la nuit en vain. — Maintenant, obéissant, il remet le filet à l'eau et voici qu'ils prennent (...) une grande quantité de poissons. — Crois-moi : le miracle se reproduit chaque jour »
(Saint Josemaría).

L'évangéliste nous raconte qu'il y avait « cent cinquante-trois gros poissons » (cf. Jn 21:11) mais que, malgré cette quantité, le filet ne se rompit pas. Ce sont des détails à prendre en considération ; la Rédemption s'est faite avec une obéissance responsable, au beau milieu des tâches quotidiennes.

Tous savaient « que c'était le Seigneur. Jésus s'approche, prend le pain et le leur donne »
(Jn 21:12-13).
Ainsi que le poissons. Que ce soit la nourriture spirituelle ou la matérielle, elle ne nous manquera pas si nous obéissons. Il l'apprend à ses disciples plus proches et nous le redit par l'entremise de Jean Paul II :
« Au début du nouveau millénaire (…) dans notre cœur résonnent à nouveau les paroles par lesquelles Jésus, (…) invita l'Apôtre à « avancer au large » pour pêcher : « Duc in altum » (Lc 5:4). Pierre et ses premiers compagnons firent confiance à la parole du Christ et jetèrent leurs filets.
« Et l'ayant fait, ils capturèrent une grande multitude de poissons »
(Lc 5,6).
Cette parole résonne aujourd'hui pour nous.

Avec une obéissance, comme celle de Marie, nous demandons au Seigneur de continuer d'octroyer à toute l'Église des fruits d'apostolat.


Commentaire: Abbé Joaquim MONRÓS i Guitart

Parole et méditations du 30 Avril : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »

« Marie Madeleine partit annoncer la nouvelle à ceux qui,
ayant vécu avec lui. Ils refusèrent de croire »



Aujourd'hui
l'Evangile nous permet de méditer quelques aspects de notre expérience familière : nous sommes certaines d'aimer Jésus ; nous le considérons comme notre meilleur ami ; cependant, qui d’entre nous pourrait affirmer ne l'avoir jamais trahi ? Ne l'avons-nous jamais mal vendu contre un bien illusoire, le pire des oripeaux. Et même si, fréquemment nous sommes tentés de nous surestimer en tant que chrétiens, le témoignage de notre propre conscience nous exhorte à nous taire et à nous humilier, comme le publicain qui n'osait même pas lever les yeux vers le ciel, et en se frappant la poitrine, répétait instamment : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis » (Lc 18:13).

Dans ces conditions, la conduite des disciples ne peut pas nous étonner.
Ils ont connu personnellement le Christ Jésus, ils ont apprécié ses dons intellectuels, son cœur, les qualités incomparables de sa prédication. Or, alors, que Jésus-Christ est déjà ressuscité, et que l'une des femmes du groupe — Marie Madeleine — « partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s'affligeaient et pleuraient » (Mc 16:10) ces derniers, au lieu d'interrompre leurs pleurs et de commencer à danser de joie, choisissent de ne pas la croire. C'est bien là le signe que la terre est notre centre de gravité.

Les disciples ont devant eux la nouvelle inédite de la Résurrection mais
ils préfèrent continuer de se plaindre. Nous avons péché, oui! Nous l'avons trahi, oui! Nous l'avons enterré à la manière des païens, oui! Mais qu'il n'en aille jamais plus ainsi : après nous être frappé la poitrine, jetons-nous aux pieds du Seigneur, les yeux levés au ciel, et... en avant! Marchons à sa suite, à son rythme. Gustave Flaubert à très sagement dit : « Je crois que si nous regardions le ciel sans arrêt, nous finirions par arriver à avoir des ailes ». L'homme, immergé dans le péché, dans l'ignorance et dans la médiocrité spirituelle, doit savoir que, dès aujourd'hui, et à tout jamais, grâce a la Résurrection de Christ, « il va plonger dans la lumière du midi ».

Commentaire : Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP


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